Le sexe entre personnes du troisième âge dans une maison de retraite est un tabou. Entre la réticence des membres de la famille et le personnel traitant, cet acte semble être voué à l’échec. Les pensionnaires ont pourtant besoin de vivre leur vie amoureuse et sexuelle, dans un contexte où ils s’estiment souvent abandonnés en ces lieux. On vous en dit plus sur le sujet dans cet article.
Que prévoit la loi ?
En pratique, le sexe dans un Etablissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) est autorisé, du moins sur le plan juridique. Même si la maison de retraite est considérée comme un hôpital, les patients qui s’y trouvent ont droit au respect de leurs vies privées, selon l’article 9 du code civil français.
L’article L.311-3 du code de l’action sociale et des familles exige du respect, de la dignité, de l’intégrité, une vie privée, de l’intimité et la sécurité pour les pensionnaires des établissements.
L‘article 4 de la charte des droits et libertés des personnes âgées dépendantes ainsi qu’un arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne de juillet 2017 sont autant de prescriptions officielles qui rendent possible la sexualité entre les personnes âgées vivant dans une résidence EHPAD.
Propositions pour faciliter les relations sexuelles de personnes âgées
Même s’ils sont d’un certain âge, les résidents des maisons de retraite ont le droit d’avoir des relations sexuelles. Pour les accompagner, il suffit de prendre quelques dispositions.
Il s’agit par exemple de considérer les hébergements des EHPAD comme des domiciles.
Ces établissements doivent également inscrire dans le livret d’accueil les règles qui encadrent l’intimité des pensionnaires.
Le personnel des EHPAD doit enfin prendre l’habitude de frapper aux portes avant de s’introduire dans les chambres.
Il faudra cependant penser à encadrer ces relations pour éviter les abus, à savoir les rapports non voulus ainsi que la propagation de maladies sexuellement transmissibles notamment.
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